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LA SOURIS" / CONNECTED - MAI 2003

 

 

A l’occasion d’Emergences, Jazz à Tours travaille pour la première fois avec l’association La Souris. Jeune de deux ans et demi, elle est à l’initiative des DJs, Ono et Tito. Ces deux musiciens souhaitent donner aux musiques électroniques une place plus importante dans le secteur musical tourangeau. Pour Jagazzine, ils ont bien voulu se prêter au jeu de l’interview.

Pouvez-vous nous présenter l’association La Souris ?
La Souris est une association loi 1901 qui a pour but de promouvoir des artistes par les musiques électroniques. Notre activité tourne autour de l’organisation de manifestations (concerts, soirées…) et d’animations musicales : le dernier mercredi du mois on mixe au Juanita Banana et on s’occupe de la programmation musicale du bar L’épée Royale. On est aussi actuellement en pour parlé pour monter des scènes ouvertes dans une salle dans le vieux Tours… Depuis février 2001, date de notre première soirée, nous avons préparé une vingtaine de soirées qui chacune regroupe 200 à 300 personnes. Ces rendez-vous nous ont permis de mettre en place un système d’adhésion et aujourd’hui l’association compte 600 adhérents. Ils reçoivent régulièrement des informations sur notre actualité.
D’autre part, notre objectif à court terme est de se lancer dans la production, on souhaite utiliser divers moyens (cds, studios…) pour faciliter la rencontre artiste / public.
Pour nous aider dans notre travail nous travaillons avec Caroline, responsable de l’administration et de la communication. Bien sûr, nous n’oublions pas les bénévoles qui nous aident beaucoup pendant l’élaboration des soirées. Enfin La Souris c’est aussi sept DJs. Bref, on est satisfait car après deux ans et demie d’ancienneté notre présence dans le paysage culturel de Tours s’est développée. Dernièrement on a participé au carnaval et on sera présent à la soirée de clôture d’Emergences.

 

Depuis ces 30 dernières années, les musiques électroniques sont devenues très présentes dans le milieu musical, elles sont reconnues par les professionnels (catégorie aux Victoires de la Musique). Comment imaginez-vous l’évolution des musiques électroniques ?
C’est important de souligner l’essor des musiques électroniques. Elles ont l’avantage d’offrir une telle palette de sonorités, d’ambiances que chacun peut y trouver son bonheur. Leur démocratisation est en partie due à ce métissage énorme : elles créent leurs identités à partir de l’influence de nombreuses esthétiques musicales. Elles sont donc devenues accessibles aux musiciens mais aussi aux non musiciens. De plus, le fait que les musiques électroniques ne soient pas revendicatrices, offre aux consommateurs une liberté d’émotions et de sensations.
D’autre part, c’est vrai que la catégorie aux Victoires de la Musique apporte une crédibilité aux professionnels et les productions des grandes majors aident à cette familiarisation. Cependant cela ne reste qu’une vitrine, il ne faut pas oublier les labels indépendants, les musiciens qui travaillent underground !
Quant à son évolution, rappelons que les musiques électroniques sont réalisées à l’aide d’ordinateurs par conséquent son innovation sera fortement liée à l’évolution du matériel informatique. C’est réellement la manière de retravailler les originaux qui fera la différence. Aux USA, des recherches sur le son sont effectuées, ces études ne s’appuient pas sur des sons acoustiques. L’ordinateur propose un éventail infini de sonorités alors qu’un instrument possède une gamme limitée.

 

On retrouve souvent le savoureux mélange jazz / électro (St Germain, Julien Lourau, Eric Truffaz etc), comment vous situez-vous par rapport à ce style ?
Il me semble que c’est le même genre de formation mais je ne suis pas suffisamment au courant du milieu culturel dont sont issus St Germain et les autres groupes. Connected est une formation très éclectique. Par exemple DJ Phantom fan de soul, vient du hip hop. Il en est à son 3e album. Son expérience de DJ lui a permis d’acquérir une maturité artistique indéniable et une technique développée. De mon côté mon vécu auprès du public ajoute une touche plus dansante, moins jazz. Avec Connected une fois que notre répertoire sera plus précis, on souhaite au cours de soirées faire venir des « guest » qui improviseront sur notre musique.

 

Connected animera la soirée de clôture du festival Emergences au Petit Monde. Racontez-nous l’histoire de ce collectif ?
C’est par l’intermédiaire de DJ Ono qu’une connexion d’individus s’est créée. C’est l’envie de jouer ensemble et l’envie d’ouverture qui ont permis la rencontre entre la technique hip hop (née de l’association des DJs Tito et Phantom) et le bassiste Olivier Carole désireux d’improviser sur des mixes. Enfin le pianiste Jean-Marc Herbreteau qui a souvent travaillé avec Olivier, a rejoint tout naturellement le collectif. Lorsque nous avons joué ensemble, nous avons été à l’écoute des uns et des autres et nous nous sommes adaptés. En fait, nous nous laissons bercer et nous improvisons sur l’improvisation de chacun. Petit à petit on construit des choses. Connected a un esprit jazz et sa force réside dans la complicité qui lie les deux DJs et celle qui réunie Olivier Carole et Jean-Marc Herbreteau.

 

Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter ?
Tout le bonheur du monde ! Sortir très prochainement des productions, d’avoir un maximum de dates, de réaliser une bonne prestation à Emergences. On espère être de plus en plus reconnu au niveau régional et pourquoi pas développer l’esprit Souris (association + fête) dans d’autres villes, et aussi élargir nos activités et notre univers musical.

 

Prochaines dates du collectif Connected
Mercredi 28 mai « D’Jazz » à 21h au Juanita Banana
Mercredi 25 juin « D’Jazz » à 21h au Juanita Banana
La Souris
3 jardin St Pierre le Puellier - 37000 Tours
06 16 65 67 68 / assolasouris@wanadoo.fr


Propos recueillis par Laurence Beaufort

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